Régulation des jeux en ligne – Trois ans après
C’est au mois de mai 2010 que la nouvelle loi française sur la régulation des jeux en ligne a été votée et que l’Arjel, l’Autorité de Régulation des Jeux En Ligne, a été créée et c’est en fin du mois d’avril, donc presque trois ans après, que la Commission des Finances du Sénat s’est réunie afin de faire un bilan sur l’ouverture du marché des jeux en ligne en France.
D’après eux en tout et pour tout la régulation des jeux est une réussite sur plusieurs points de vue comme la réduction des sites de jeux illégaux, la lutte contre l’addiction et la protection des joueurs, mais d’après certains sur le long terme ce modèle n’est pas viable à cause de la faible rentabilité des opérateurs qui sont pratiquement tous en pertes.
Pour le poker par exemple, premièrement il faudrait mettre en place une fiscalité bien plus souple qui ne serait pas basée sur les paris des joueurs mais sur les bénéfices des opérateurs. De plus il faudrait également autoriser 
plus de variantes de poker ainsi que des tournois internationaux où les joueurs pourront affronter des joueurs d’autres pays afin de limiter la fuite des joueurs professionnels vers l’étranger ou les sites illégaux. Sur les 25 opérateurs de poker ayant obtenu licence en 2010 ils sont 10 à avoir été obligés de fermer à cause du manque de rentabilité et ceux qui restent ont tous des problèmes à ce même sujet. Après l’euphorie à la libération du marché bien des joueurs ont tout simplement abandonnés les sites français pour en trouver d’autres ailleurs où leurs gains sont plus élevés et le choix des tournois bien plus étendu.
L’année courante, 2013
Cette année n’a pas bien débuté avec une baisse du produit brut du poker en ligne de 5% pour 2012 et de 13% pour les trois premiers mois de cette année, si cela continue plusieurs autres opérateurs vont être obligés de fermer. Dans tous les cas qu’il s’agisse du poker ou des paris en ligne d’autres produits doivent être autorisés car pour l’instant la majorité des joueurs français jouant sur les sites licenciés par l’Arjel ne sont que des petits joueurs, les grands, qui ne représentent que quelques pourcents du total des joueurs, sont ceux qui vont jouer ailleurs, ce qui risque d’être une catastrophe pour la rentabilité des opérateurs français légaux. Pour les paris sportifs et hippiques il en est de même, pas assez de possibilités et de produits alternatifs.
Après l’évaluation des résultats de 2012 les responsables à l’Arjel sont arrivés à la conclusion que les déficits constatés en 2011 ont été fortement réduits en 2012 et ce probablement à cause de la réduction des énormes dépenses que les opérateurs ont faites dans le marketing ainsi que celles qui ont suivi les charges de structure pour l’obtention des licences. Les opérateurs de jeux en ligne français ont généré des gains de 798 millions d’euros en 2012.
